Les galets… Les galets écoutent la mer qui leur raconte des légendes Le temps passe sur eux enracinés à même le sable ils imaginent peut-être ce qu’ils aperçoivent au loin et qu’ils ne connaîtront jamais. Les galets demeurent sans bruit veillant avec les étoiles sur le sommeil du monde qui se ferme dans la nuit.
Max ALAHN
« Au gré de mes balades en bord de mer, j’aime à contempler ces galets usés par les marées et c’est un trésor de formes, de couleurs qui me chavirent le cœur et le regard… » Eveline56
Faire le vide en soi –
Puis laisser le bien-être
Envahir notre esprit.
Malzenn aime se promener et son endroit préféré, nous l’appelons » la cabane aux oiseaux ». C’est un observatoire ornithologique, belle cabane au toit de chaume, en bordure d’un étang. À l’horizon, l’océan nous fait signe, si près qu’il nous berce du murmure de ses vagues… Le bonheur est là! Douce semaine, bises bretonnes,
Plénitude
Faire le vide en soi – Puis laisser le bien-être Envahir notre esprit.
Plus d’envie d’ailleurs, Plus de passé ou futur, – Ici et maintenant !
Profiter de l’instant Pendant des heures Le temps du bonheur.
Quelle belle rencontre cet après midi, une coccinelle dormait entre deux feuilles d’une plante du jardin. J’ai réussi quelques photos de cette merveilleuse dame de l’écologie sans la déranger. Je partage avec vous cet instant de bonheur…. Eveline56
La Coccinelle
Elle me dit : « Quelque chose Me tourmente. » Et j’aperçus Son cou de neige, et, dessus, Un petit insecte rose.
J’aurais dû, — mais, sage ou fou, À seize ans, on est farouche, — Voir le baiser sur sa bouche Plus que l’insecte à son cou.
On eût dit un coquillage ; Dos rose et taché de noir. Les fauvettes pour nous voir Se penchaient dans le feuillage.
Sa bouche fraîche était là ; Je me courbai sur la belle, Et je pris la coccinelle ; Mais le baiser s’envola.
« Fils, apprends comme on me nomme, » Dit l’insecte du ciel bleu, « Les bêtes sont au bon Dieu, Mais la bêtise est à l’homme. »
Paris, mai 1830.
Victor Hugo, Les Contemplations (I), 1856
la coccinelle est “bête à bon dieu”
La légende du Xème siècle : Un homme accusé de meurtre est condamné à avoir le coup tranché. Il proteste de son innocence en vain et le bourreau s’apprête à abattre sa hache quand il aperçoit une coccinelle posée sur le cou du condamné. Le bourreau retire gentiment la coccinelle et attrape sa hache pour œuvrer mais la coccinelle est de retour. Le bourreau a beau insister pour la déplacer, la coccinelle revient obstinément se poser sur le cou du condamné. A tel point que le roi voit là un miracle divin et donne sa grâce. Quelques temps plus tard le véritable meurtrier fut découvert et la légende de la bête à bon dieu était née.
Cette semaine, je partage avec vous cette magnifique et si émouvante chanson de Brassens « Les passantes« . Les paroles sont du poète Antoine Pol. L’histoire de cette chanson est étonnante et belle:
« L’un des grands regrets de Georges Brassens fut de n’avoir pas pu rencontrer Antoine Pol. Brassens avait contacté le poète pour lui demander l’autorisation de mettre son poème « Les Passantes » en musique. Le poète accepta mais mourut une semaine avant la date de la rencontre ! Antoine Pol ne figure pas dans les anthologies, mais son superbe texte » Les Passantes » est devenu mondialement connu. Antoine Pol est connu pour un poème: Les Passantes . Ce poème fit à lui seul sa notoriété. Il ne nous serait peut-être jamais parvenu si Georges Brassens ne l’avait déniché un jour de 1947 au marché aux puces. Il est tiré des « Emotions poétiques.
Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu’on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu’on connaît à peine Qu’un destin différent entraîne Et qu’on ne retrouve jamais
A celle qu’on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s’évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu’on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu’on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu’on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d’un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D’un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d’un jour déçues
Vous serez dans l’oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu’on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l’on a manqué sa vie
on songe avec un peu d’envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu’on n’a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir Antoine Pol en 1913.
J’ai choisiJean Béraud, peintre du Paris de la Belle Époque , pour évoquer ces passantes. Belle et douce semaine. Bises bretonnes!
« j’aimerais partager avec vous mes photos de ce matin, vent, pluie, ciel gris, ciel bleu, telle est ma Bretagne »…Eveline
Le Courégant, ce matin…Pour moi, tout se déroulait à l’ouest et sur l’océan. Je n’avais que ces mots à la bouche : l’océan, le vent, l’ouest, Yann Queffélecl’île de Groix, à l’horizonOn dit que l’on y voit sa joie, On dit que l’on y voit sa croix, Je parlais de l’île de Groix, Gilles ServatDe l’endroit où je suis On voit les bras de mer, Qui s’allongent puis renoncent A mordre dans la terre, Yann Tiersen
Le vent vert reviendra, faire respirer mon cœur blessé, Je serais poussé selon son souffle, Vite et loin en un autre pays, Je serais emporté par son souffle Loin d’ici selon ses désirs Selon ses désirs loin du monde, Entre la mer et les étoiles. Denez (irvi)
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux :
Son petit faon délicieux
A disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune
A la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune,
A ses longs appels anxieux !
Et le cou tendu vers les cieux,
Folle d’amour et de rancune,
La biche brame au clair de lune.
Poème de Maurice Rollinat
Le Livre de la Nature (1893)
Maurice Rollinat
Tyrus Wong
Peintre illustrateur américain d’origine chinoise, Célèbre artiste, graveur, mais également calligraphe et illustrateur, Tyrus Wong travaillait pour Hollywood. Et Bambi fut l’une de ses créations majeures. C’est grâce à lui que la forêt dans laquelle évolue le faon avait cette dimension irréelle, directement inspirée des peintures paysagères de la dynastie Song. Walt Disney était lui-même tombé amoureux des dessins de Wong et l’avait personnellement choisi pour figurer parmi les dessinateurs du film.
« Un poème que j’aime beaucoup accompagné de sublimes illustrations de Tyrus Wong… » Douce soirée,
Ce jour là, Il faisait froid, Un froid glacial, Un froid à mourir, Le soldat ne sentait rien.
Un cri silencieux au ralenti. Son arme lourde, un lourd engourdi. Une bouche crevassée et un goût trop sec.
Le blanc de la terre jusqu’à l’horizon. Une douleur sans fin et sans raison.
Partout déchets de corps, et du sang mélangé.
Parmi ce ravage, En duo chantent une cornemuse et une voix, illuminées, par un feu invisible. Silhouettes d’homme s’approchent de la musique Comme des étincelles de feu dans une neige gelée,
Cet instant unique dans l’histoire du monde. Hommes réchauffés pour survivre une journée. Courageuse et inspirée, Cette harmonie des ennemis.
« Au tour du feu invisible », Chloé DOUGLAS, 2009
Les Brancardiers, Mathurin Meheut
Mathurin Méheut, Un guetteur, Bois de la Gruerie, Argonne, septembre 1915, musée Mathurin Meheut
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