cerf-volant
Il y a
quelque chose
dans l’âme américaine
qui s’élève avec
les cerfs-volants qui s’envolent !
Quelque chose qui vit quand vrombit
le vent soulevant le cerf-volant
qui s’élève au-dessus des toits, du faîte
des arbres et des têtes fascinées ! Et pourtant –
il n’y a pas dans l’âme américaine
quelque chose qui adore le
cerf-volant ratant son envol.
Celui dont la queue
se déchiquète à
l’antenne de télé.
Celui qui monte
follement
à l’aube
puis s’abat
verticalement
à vos pieds
en tas.
Joyce Carol Oates
Mélancolie américaine. Traduit de l’anglais (États-Unis)
par Claude Seban, Éd. Philippe Rey. 128 p., 17 €

« Je suis une grande admiratrice de l’œuvre de Joyce Carol Oates et je découvre son premier recueil de poèmes avec ce cri du cœur : » cerf volant ». Je suis troublée par la justesse de ses mots sur l’Amérique. Et si non seulement l’Amérique mais le monde entier était une terre sans pitié avec des hommes ivres de pouvoir oubliant la compassion, le sens de l’humanité…. Reste heureusement le mot « espoir » !
Eveline56

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