


À un vieil arbre
Tu réveilles en moi des souvenirs confus.
Je t’ai vu, n’est-ce pas? moins triste et moins modeste.
Ta tête sous l’orage avait un noble geste,
Et l’amour se cachait dans tes rameaux touffus.
D’autres, autour de toi, comme de riches fûts,
Poussaient leurs troncs noueux vers la voûte céleste.
Ils sont tombés, et rien de leur beauté ne reste;
Et toi-même, aujourd’hui, sait-on ce que tu fus?
Ô vieil arbre tremblant dans ton écorce grise;
Sens-tu couler encore une sève qui grise?
Les oiseaux chantent-ils sur tes rameaux gercés?
Moi, je suis un vieil arbre oublié dans la plaine,
Et, pour tromper l’ennui dont ma pauvre âme est pleine,
J’aime à me souvenir des nids que j’ai bercés.
Pamphile Le May, (1837-1918), « À un vieil arbre », Les gouttelettes, 1904.

Entre marées hautes et marées basses, la laisse de mer et son bois flotté, Malzenn se demande d’où viennent ce tronc échoué et cette grosse branche ornée de goémon. Je partage avec vous ce moment, cette belle balade au bord de l’océan. Geoffrey Oryema – Land Of Anaka – m’accompagne de sa magnifique voix.
Belle et douce semaine à vous.. 
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