« Meurvor Atlantel »

Pour que le sang joyeux dompte l’esprit morose,
Il faut, tout parfumé du sel des goémons ………….

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                           BRETAGNE

Pour que le sang joyeux dompte l’esprit morose,
Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,
Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ;
Arvor t’offre ses caps que la mer blanche arrose.

L’ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose.
La terre des vieux clans, des nains et des démons,
Ami, te garde encor, sur le granit des monts,
L’homme immobile auprès de l’immuable chose.

Viens. Partout tu verras, par les landes d’Arèz,
Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès,
Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ;

Et l’Océan, qui roule en un lit d’algues d’or
Is la voluptueuse et la grande Occismor,
Bercera ton cour triste à son murmure grave.

José-Maria de Heredia, Les Trophées

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Coiffes bretonnes

Portraits à quatre épingles pour des femmes fières et bien dans leur époque……

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“Ces demoiselles ne sont pas déguisées mais portent ces tenues pour danser et participer à la vie de leur cercle.”

Charles Fréger       http://www.charlesfreger.com/portfolio/bretonnes/

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Coiffe de l’Aven. Ensemble de cérémonie. Région de Fouesnant, 1940.

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COIFFE DE LORIENT ensemble de cérémonie 1930

 

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Ensemble quotidien LORIENT 1900, ensemble cérémonie LORIENT 1950
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COIFFES DE LORIENT ensemble de cérémonie 1930
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Bonnet pagan enfant 1860,ensemble travail de paysanne et goémonière 1890  1910

 

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Coiffe gallèse  Guéhenno 1945, coiffe fanchon landes de Gouarec 1900 1915

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CE LIVRE EST UNE MERVEILLE …… Quel doux regard porte Charles Fréger sur le costume traditionnel Breton et sur les coiffes de dentelle de mes aïeules………

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« Roz  » Rose

On est bien peu de chose et mon amie la rose me l’a dit ce matin……………

           

                        


            Pourquoi suis je tant touchée par cette chanson? C’est sans doute la douloureuse pensée que tout est éphémère en ce monde.    

                                              

MON AMIE LA ROSE 

 

On est bien peu de chose et mon amie la rose me l’a dit ce matin.
À l’aurore je suis née, baptisée de rosée
Je me suis épanouie, heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil, me suis fermée la nuit, me suis réveillée vieille.
Pourtant j’étais très belle
Oui, j’étais la plus belle des fleurs de ton jardin.

On est bien peu de choses et mon amie la rose me l’a dit ce matin.
Vois le dieu qui m’a faite me fait courber la tête
Et je sens que je tombe, et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu, j’ai le pied dans la tombe, déjà je ne suis plus
Tu m’admirais hier et je2016-20-2--16-40-02serai poussière pour toujours, demain.

On est bien peu de choses et mon amie la rose est morte ce matin.
La lune cette nuit a veillé mon amie.
Moi, en rêve, j’ai vu, éblouissante, émue
Son âme qui dansait bien au-delà des nues et qui me souriait.
Crois celui qui peut croire.
Moi, j’ai besoin d’espoir sinon je ne suis rien.

On est bien peu de choses et mon amie la rose me l’a dit ce matin.
Vois le dieu qui m’a faite me fait courber la tête
Et je sens que je tombe, et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu, j’ai le pied dans la tombe, déjà je ne suis plus
Tu m’admirais hier et je serai poussière pour toujours, demain.

Françoise Hardy

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

                 

 

                  

                      

DENEZ PRIGENT » kaner ha kompozer »

 
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Denez, tout gamin, découvre auprès de sa grand-mère l’éclat du breton : « Dans mon imaginaire d’enfant, j’ai aussitôt associé cette langue aux paysages préservés et sauvages de la côte, à ses roches découpées. Le breton est une musique, avec des notes. »

    quelques critiques élogieuses de son dernier album :

« LE PLUS GRAND CHANTEUR BRETON EST DE RETOUR(…) un album de compositions savamment construit. » Ouest-France – Avril 2015

« Le roi de la musique bretonne » Le Figaro – Janvier 2016

« Le plus moderne (…) et le plus universel des artistes bretons. » TGV Magazine – Avril 2015

 « Un album de toute beauté. » Le Télégramme – Mars 2015

« Enigmatique et inspirant. » Télérama – Avril 2015

« La voix de Prigent, à la fois puissante et souple, est véritablement fascinante. » Le Nouvel Obs – Mai 2015

« Par ce septième album Denez affirme son précieux statut de leader. »  Nos Enchanteurs – Le quotidien de la chanson – Avril 2015

« Une balade musicale envoûtante et magique. » Grands Reportages – Mai 2015

« Florilège sans âge de gwerz, marches et danses ouvertes au cajon andalou comme au duduk arménien ou au whistle irlandais. »

Libération – Mai 2015

« Un album qui a le charme magnétique de la Bretagne (…) celle qui sait porter son regard au loin vers le ciel et par delà les mers.

Denez,  gardien du feu. Et gardien de phare. » Famille Chrétienne – 05/11 Mars 2016

« Denez signe là un grand disque de folk. » Magic – Mai 2015

« Ses poèmes vibrants s’y parent de couleurs méditéranéennes (..) et orientales (…). Une réussite ! »  Ar Magazine – Septembre / Octobre 2015

« An enchanting garden / Ul liorzh vurzhudus, signe le retour du chanteur à l’acoustique et se révèle à l’écoute véritablement enchanteur ! »

Le Peuple Breton – Mai 2015

« (…) le plus authentique, le plus fort émotionnellement et le plus réussi en matière d’intégration « World » (…) A découvrir absolument. »

Prog-Mania.com – Mai 2015

« L’imaginaire magnifié et la poèsie toute en symbolique sont palpables sur cet album parfaitement abouti. » Guitare Sèche Le Mag. – Juin 2015

« Un instrumentarium très riche d’instruments exotiques mêlés à des bretons accompagne de magnifique façon le chant vibrant de Denez (…) Une osmose remarquable. » Le Cri de l’Ormeau – Avril 2015

« Un fabuleux voyage enraciné. » Le Trégor – Avril 2015

« Ul liorzh vurzhudus (Un jardin enchanté) porte bien son nom (…) Un bien bel ouvrage à partager. » L’Hebdo du Finistère – Avril 2015

« (…) une réussite. A écouter de toute urgence ! » Pleine Vie – Mai 2015

« Denez nous entraîne avec son nouvel album dans de somptueux jardins. » Trad. magazine – Mai / Juin 2015

« Le chanteur le plus phénoménal de ces trente dernières années (…) La voix est toujours aussi envoûtante » Keltia (n°35) – juillet 2015

« La voix si particulère de Denez , (…) pénétrante, capable de provoquer des sensations et vibrations uniques, semble s’extraire du plus profond de l’âme et dans cet album est en parfaite harmonie, nous oserons dire en symbiose,  avec les musiciens qui l’accompagnent. »

Traduction du journal italien Lineatrad – Juin 2015

« Voix puissante, modulée, vibrante (…) qui par sa seule magie évoque des paysages mentaux. » Nouvelle Vie Ouvrière – Juin 2015

« (…) voix toujours enchanteresse. » Ar Men – Juillet-Aoùt 2015

« Denez Prigent signe là un album très réussi. » Ethnotempos – Juin 2015

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Au-delà de la Bretagne, vous plaidez donc pour le respect des différences culturelles ?
Je serais né ailleurs, je serais Tibétain, Berbère ou Irlandais, j’aurais eu la même démarche. C’est la beauté du monde. Le monde, c’est comme une prairie avec mille et une fleurs différentes, c’est ça qui fait sa beauté, chaque couleur, chaque parfum. On peut réduire les choses à un grand champ de maïs transgénique où tout le monde est bien rangé, similaire, pour que la moissonneuse puisse passer plus facilement, mais, pour moi, ce n’est pas ça le monde. Quand je défends, à travers le chant, la langue bretonne, je défends cette idée-là, une vision humaniste du monde. Une idée de différence. Quand je parle breton, je suis différent. Et quand vous m’enlevez ma langue, vous m’enlevez ma différence. Vous m’imposez votre vision du monde.
 « Je vous présente le chanteur Breton que je préfère. C’est un auteur compositeur de chants en langue bretonne. Denez, c’est d’abord une voix unique, un timbre vibrant et un chant souvent incantatoire, envoutant et profondément enraciné dans la tradition bretonne.
 Nous l’avons vu de nombreuses fois en concert et l’émotion est toujours au rendez vous.  »        

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PATRICE CUDENNEC

J’ai découvert Patrice Cudennec dans une petite chapelle de Bretagne où il exposait ses toiles , quelle émotion !

Ces pêcheurs, la tête inclinée, le regard emprunt d’humilité et de douceur, ce bleu d’outremer que j’aime tant, ces maisons bretonnes aux formes convexes, la tendresse débordante de ces toiles font de Patrice Cudennec un artiste à part. J’aime sa façon poétique de nous parler de la bretagne !

Je suis retournée souvent dans cette petite chapelle pour admirer ces petits pêcheurs si émouvants et j’en garde un souvenir précieux .

 

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Lydia Padellec

A voix basse

« Je me jette dans la nuit, dans la crainte du voleur de poème. Comme un corbeau, la nuit étend ses ailes, dissimule les sourires sous les cailloux. Mais avec mes mots, j’allume la lune dont les rayons tracent mon chemin. »

Lydia Padellec

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Pierre et poussière

« D’une pierre je rebâtirai ma maison d’enfance. Elle s’élèvera comme un menhir, solide face au vent. Et sur la table en bois de la mémoire se déposeront les poussières de mots soufflés par mes ancêtres. »

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Née en 1976 à Paris, « Lydia Padellec » est poète, haïjin, plasticienne. Passionnée par les livres d’artistes, elle a créé en 2010 les éditions de la Lune bleue consacrées aux poètes et artistes contemporains. Plusieurs publications en revues (Poésie/première, N4728, Incertain regard, Terre à ciel, Cairns, Mouvances…) et anthologies en France et à l’étranger. Ses derniers recueils parus : La maison morcelée (Le bruit des autres, 2011), La mésange sans tête (Eclats d’encre, 2012) et Sur les lèvres rouges des Saisons (éditions de l’Amandier, 2012). http://surlatraceduvent.blogspot.fr/

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Entrer une légende

   Trugarez  da Mamm !

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À la mémoire de ma mère.

Poète : Charles Le Goffic (1863-1932)

Recueil : Le bois dormant (1900).

Vois. Un ciel cuivré d’automne
Et, sous ce ciel presque roux,
Un bois léthargique et doux,
Des fleurs, et la mer bretonne.

Les fleurs vont mourir ; le bois
Est gardé par une fée.
Mais une plainte étouffée
Déchire l’ombre parfois :

La mer ! Sous sa rauque haleine,
Le bois chante sourdement.
— Mon cœur est ce Bois dormant :
Écoute chanter sa peine.

Yann-Ber Kalloch

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Poème en breton sur la mer, de Jean-Pierre Calloc’h (1888-1917), suivi de sa traduction en français :                   

 

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AR MOR
(Kan eun emzivad)

Me da gar, o môr don,
A iud evel eul lon
Pa c’houez ar gorventen !
Pa welan da c’hoummou
0 tired a dammou
Warzu d’am énézen !

Me gar da c’huannaden
0 tont war an aezen
Beteg va wele-kloz,
Hag ar soniou seder
A gannez er pellder,
En sioulder kun an noz.

Hag ivez, d’ar c’hreiste,
Me wel gant karanté
An heol sklerijennus,
Euz an oabren ledan,
0 tol e sklerder-tan
War da zour didrouzus.

Me da gar, o môr glas !…
Koulskoude, anken bras
Teuz lakeet em c’halon :
Meur a va zud karet
Ganiz zo bet skrapet
Hag a hun ‘na zour don.

Pe leac’h maont, holl va zud
Teuz-te lonket heb brud
Gand da veg didrue ?
Siwaz ! Du-ze, er mez,
Baleet heb divez,
Maont é leac’h oar Doue!

Ha me gleffe brema,
Gant va mouez ar c’hrenva
Da viliga bepred !
Hogen n’ellan, da vad,
P’ha welan o lipat
Réier m’énez karet.

Me da gar, me da gar !
Goaz z’é vid ma glac’har,
Ma c’hreiz, tav da c’hirvoud!
D’id ma c’halon, o môr !
Ha, mar kwitan Arvor,
Mervel a rinn heb out!

1903.

Yann-Ber Kalloc’h (dit Bleimor), 
LA MER
(Chanson d’orphelin)
Je t’aime, ô mer profonde,
Qui hurles comme une bête
Quand souffle l’ouragan
Quand je vois tes vagues,
Courir, par tronçons,
Du côté de mon île.
J’aime ta plainte,
Qui vient, sur la brise,
Jusqu’à mon lit-clos ;
Et les joyeuses sones,
Que tu chantes dans le lointain,
Dans la douce paix de la nuit.
Et aussi, à midi,
Je vois avec amour,
Le soleil étincelant,
Du haut du large firmament,
Verser sa lumière de feu,
Sur ton onde silencieuse.
Je t’aime, ô mer bleue !
Et pourtant dans mon coeur,
Tu mis un grand chagrin :
Beaucoup parmi mes parents chéris,
Ont été emportés par toi,
Et dorment dans tes flots profonds.
Où sont-ils, tous les miens,
Que tu avalas obscurément,
De ta gueule sans pitié ?…
Hélas! Là-bas, au large,
Promenés sans fin par les vagues,
Ils sont Dieu sait où !
Et je devrais, à présent,
En grossissant ma voix,
Te maudire sans cesse,
Mais, tout de bon, je ne puis,
Quand je te vois lécher,
Les rochers de mon île chérie.
Je t’aime, je t’aime !
Tant pis, ma douleur,
J’étoufferai ton gémissement!
A toi mon coeur, ô mer,
Et si je quitte l’Armor,
Je mourrai sans toi!

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Jehann Ber Kalloch

Leshanuet Bleimor

Gannet é Groé, 21 Gourhelen 1888

Maruet, ofisour, er Brezel bras

Etal Urvillers, 10 imbril 1917

skrinet en des ur haer a livr :

« Ar en deulin » Breihis,

« pedet aveïton « 

Jean-Pierre Calloc’h du nom bardique « Loup de mer » né à Groix le 21 juillet 1888 mort officier à la Grande Guerre auprès d’Urvillers, le 10 avril 1917. Il a écrit un beau livre: « A Genoux » –
« Bretons, priez pour lui. »

 

L’auteur: YANN-BER CALLOC’H (1888-1917)

Né le 21 juillet 1888 sur l’île de Groix, au large de Lorient, Jean-Pierre Calloc’h, dit Bleimor, qui reste comme l’un des plus grands poètes Bretons, sent très tôt sa vocation poétique « Evid Doué ha Breiz » (pour Dieu et la Bretagne). Dès 1905, il adresse ses premiers poèmes aux revues Ar Vro de Taldir Jaffrennou et Dihunamb de Loeiz Herrieu.

Du Grand Séminaire en 1905 à l’université à Paris jusqu’en 1907, Yann-Per Kalloc’h ne manque pas une occasion de faire usage de sa plume. Les revues littéraires mais aussi les journaux à vocation plus polémique deviennent les tribunes préférées du groisillon.

Puis vint le service militaire de 1909 à 1911. Il demande à faire le cours des illettrés et le fait en Breton à quarante bretonnants. Il entretient toujours de nombreuses correspondances avec des militants et des journaux bretons. En outre, il s’affirme contre la statue de la Marquise de Sévigné que Charles Le Goffic veut ériger à Vitré. Il prend même la tête des partisans de Nominoë: « En voilà au moins un qui mérite une statue ! ».

Puis arrive la guerre. Celui qui s’affiche comme si peu Français « Nen don ket Gal aveid ur blank » (Je ne suis pas Français pour un sou), endosse la vareuse militaire le 26 janvier 1915 à Lorient.

Début 1917, Bleimor adresse la Prière du guetteur (Pedenn er gedour) à René Bazin qui en  publie la traduction dans l’Echo de Paris.

« Je suis le grand veilleur debout sur la tranchée, Je sais ce que je suis et je sais ce que je fais ; L’âme de l’Occident, sa terre, ses filles et ses fleurs C’est toute la beauté du monde que je garde cette nuit. »

Quelques jours plus tard, pendant le repas, un obus éclate à proximité du Lieutenant Calloc’h…Une voix poétique extraordinaire vient de se taire pour toujours. C’était le 10 avril 1917. Yann-Ber Calloc’h avait 28 ans.

 

 

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 » Mon cœur est dans la Basse-Bretagne — N’importe où est ce corps-ci, — Mon corps dont chaque membre est lassé. — Tout le jour, toute la nuit je crie : — Mon cœur est dans la Basse-Bretagne, — Mon cœur n’est pas ici. »

Me halon zo é Breih-Izél

Me halon zo é Breih-Izél
Ne vern ‘men ‘ma er horv-man,
Me horv skuih énnoñ peb ezél.
Tro ‘n dé, tro ‘n noz é harman :
Me halon zo é Breih-Izél
Me halon n’é ket aman.

Pariz, 1913

 À l’âge où l’on ne songe ni à tombe ni à pierre, — Ni au fleuve de la vie qui va si vite… — Au milieu de mon plaisir pourtant je suis inquiet :

— Dieu mit la tristesse dans le cœur des Bretons.

 

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« Ô îles de la Grèce, îles de la Grèce, — dont les jardins sont si riches et le soleil éternel, — Entre toutes les îles vous êtes renommées, — Et les harpes d’or de mille bardes à travers le monde vous ont louées.

Et cependant jamais je n’ai désiré aller vers vous, — Vivre en vous je ne pourrais ni pour argent, ni pour or, — Car mon cœur est là-bas dans les archipels pauvres, — Où l’on entend parmi les roches le saint langage des Celtes ! »

(paru dans « A GENOUX »,   Plon-Nourrit et Cie, imprimeurs-éditeurs, 1921)

Me ‘zo ganet e-kreiz ar mor

1. Me ‘zo ganet e-kreiz ar mor,
Teir leo er-maez
Un tiig gwenn duhont am-eus,
Ar balan ‘gresk e-tal an nor,
Hag al lann ‘holo an anvez.
Me ‘zo ganet e-kreiz ar mor,
E Bro Arvor!
 

. Va zad a oa ‘vel e dadou,
Ur martolod!
Bevet e-neus kuzh ha diglod
Ar paour, ne gan den e globou!
Bemdez, bebnoz, war ar mor blod
Va zad a oa ‘vel e dadou
Ur martolod!

Va mamm ive(z) a labouras,
Ha gwenn he bleo,
Ganti ar c’hwez war hon talou,
Desket am-eus bihanig-tra:
Medi ha tenna avalou;
Va mamm, ive(z) a labouras!
D’hounit bara!

1. Je suis né au milieu de la mer,
A trois lieues au large!
J’ai là bas, une petite maison blanche
Le genêt pousse devant la porte,
Et l’ajonc couvre le seuil!
Je suis né au milieu de la mer
Au pays d’Arvor
 

Mon père était comme ses pères
Un marin!
Il a vécu dans l’ombre et sans gloire
Le pauvre, personne ne chante ses hauts faits!
Chaque jour, chaque nuit, sur la mer sans ride,
Mon père était comme ses pères,
Un matelot!

. Ma mère aussi a travaillé,
Et ses cheveux sont blancs,
En sa compagnie, la sueur sur nos fronts,
J’ai appris , tout petit:
A moissonner, à arracher les pommes (de terre);
Ma mère aussi a travaillé,
Pour gagner (notre) pain!

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Clair de lune  » HEOL LOAR »

Il dort, dit la lune.
Et lentement,
elle commença à égrener
un chapelet d’étoiles.
Robert Desnos


 

à ciel ouvert… « dindan an oabl »,

 

« Si nous voyons le ciel tourner d’Est en Ouest, c’est parce que la Terre tourne d’Ouest en Est. » 

« Mar gwelomp an oabl o treiñ a Reter da Gornôg, ez eo dre ma tro an Douar a Gornôg da Reter. »