Il y a quelque chose dans l’âme américaine qui s’élève avec les cerfs-volants qui s’envolent ! Quelque chose qui vit quand vrombit le vent soulevant le cerf-volant qui s’élève au-dessus des toits, du faîte des arbres et des têtes fascinées ! Et pourtant – il n’y a pas dans l’âme américaine quelque chose qui adore le cerf-volant ratant son envol.
Celui dont la queue se déchiquète à l’antenne de télé.
Celui qui monte follement à l’aube puis s’abat
verticalement à vos pieds en tas.
Joyce Carol Oates Mélancolie américaine. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claude Seban, Éd. Philippe Rey. 128 p., 17 €
« Je suis une grande admiratrice de l’œuvre de Joyce Carol Oates et je découvre son premier recueil de poèmes avec ce cri du cœur : » cerf volant ». Je suis troublée par la justesse de ses mots sur l’Amérique. Et si non seulement l’Amérique mais le monde entier était une terre sans pitié avec des hommes ivres de pouvoir oubliant la compassion, le sens de l’humanité…. Reste heureusement le mot « espoir » !
« Chaque fois que je me trouve face à la mer, je m’ouvre aux dons de l’air, et les couleurs, les formes et les vibrations entrent et ressortent de ma poitrine avec la même facilité avec laquelle elles traversent une fenêtre. »
(Fabrizio Caramagna)
« Je me demande qui console la mer lorsqu’elle est agitée et que les sirènes cherchent un abri dans quelques phares abandonnés. »
(Fabrizio Caramagna)
« Moi, la mer, je l’écouterais à l’infini. À plein volume. Les yeux fixés vers le plafond du ciel. En m’imaginant la vie. »
(Fabrizio Caramagna)
« La mer est le seul être infini à se jeter humblement à nos pieds, sans jamais perdre une once de sa grandeur. »
(Fabrizio Caramagna)
Fabrizio Caramagna est aphoriste et fondateur du site « Aforisticamente ».
"Je partage avec vous ,en ce début d'année, une balade au bord de l'océan, le chant des vagues dans les oreilles, la beauté de l'écume sous les yeux . Au loin caché par la brume, le fort de Keragan, si fier fortin, trône entouré par la mer ! " BIZH ! Eveline56
Laissez tomber les plumes de la neige… Les oiseaux qui les ont perdues apportent des nouvelles toutes blanches…
Les ailes qui les ont perdues ont plané sur les Finlande et les Norvège.
Elles ont caressé des forêts blanches et les vertigineuses étendues où le soleil frileux, si peu de temps, se penche…
Oh ! pourquoi balayer les plumes de la neige !
Elles parlent de soleils blancs comme la lune et de lacs blancs où les traîneaux courent si vite…
Elles parlent de légendes au clair de lune et de cabanes où les « Tomtes » nous invitent.
Des ailes ont semé leurs plumes, une à une…
Tendez les mains aux plumes de la neige ! C’est comme l’âme de pays qui nous invitent, de pays racontés par Selma Lagerlöf…
Sabine Sicaud, Poèmes d’enfant, 1926
« Sabine Sicaud est née dans une famille lettrée du Sud-Ouest de la France. Elle présente dès sa plus tendre enfance des dons littéraires rares. A la suite d’un accident, blessée elle est atteinte de gangrène et meurt à seulement 15 ans. Elle laisse derrière elle une œuvre d’une grande profondeur, des poèmes d’une rare émotion »…. Ses Poèmes d’enfant, préfacés par Anna de Noailles ont été publiés lorsqu’elle avait treize ans.
Nivôse
Le mois de nivôse est le quatrième mois du calendrier républicain français correspondant à quelques jours près à la période allant du 21 décembre au 19 janvier du calendrier grégorien. Il suit le mois de frimaire et précède pluviôse.
LA CONSOLATION DES ÉTOILES
J’ai demandé cette nuit à une étoile
- lumière lointaine dans l’espace inhabité - :
“Pour qui brilles-tu, étoile inconnue?
Tu es si claire et belle.”
Son regard d’étoile,
a fait taire ma plainte:
“Je brille pour une nuit éternelle.
Je brille pour un espace sans vie.
Ma lumière est une fleur qui se fane
à l’automne tardif de l’univers.
Cette lumière est toute ma consolation.
Cette lumière suffit à ma consolation.”Karin Boye romancière et poétesse suédoise
Bonne soirée !
Eveline56
Quand les bois ont les cheveux courts, La lune ceint son abat-jour De brume pâle
Et le vent vole et le vent court En tournoyant comme un vautour Sous les étoiles.
Pourquoi mon cœur es-tu si lourd Quand les bois ont les cheveux courts ? Rivé aux cailloux de la cour
Le lierre étreint dans ses doigts gourds Une hirondelle.
Entends-tu dans le petit jour, Le gel affûter ses tambours Et ses chandelles ?
Quand les bois ont les cheveux courts Pourquoi mon cœur es-tu si lourd ?
Pierre Coran
« Pierre Coran, de son vrai nom Eugène Delaisse, (né en 1934 à Mons) est un poète et romancier belge . Lauréat du prix de la Communauté française pour le rayonnement de la littérature de jeunesse en 2007, ce grand poète de quatre-vingt-sept printemps consigne encore une pensée chaque jour – son carnet n’en totalise pas moins de trois cents. Et reste très actif, multipliant créations et publications dont on ne compte plus le nombre, tant sa bibliographie est impressionnante, comptabilisant plus de cent cinquante titres à ce jour.
Quelques photos du jardin sous la pluie, un poème de Pierre Coran.. Je vous souhaite un bel automne coloré ! Eveline56 ( photos Eveline56 )
La nuit, le phare embrasse les étoiles Je suis le souffle dans les herbes Sous la lune à moitié Je suis devant derrière sur les côtés, Dessus dessous Respiration des vagues Sous la lune à moitié
Le phare retourne sa face cachée Au grand large d’ouest Je suis semblable aux galets Dans l’obscurité La lune à moitié N’espère pas plus que moi Les vagues se répondent, Se chahutent, se repoussent, s’enlacent
Le phare balaie les étoiles Ar Men, Créac’h, la Jument, Kéréon Saint Mathieu, Tévennec, Ar Groac’h, La Plate et les Chats, Forment les contours de notre cœur éclairé
Je suis la lune à moitié Semblable aux herbes brûlées Sans frontière, je suis le vent Je circule dans les veines dures Des galets
Rozenn EVAIN
L’Île de Sein ( photos Eveline56 )
je ramasse les mots
Le soleil se dresse et la tête lui tourne il coule en fontaine sur le miroir incendié
le temps au loin s’endort devant lui
irradié
l’air a la couleur d’un fauve dans un palais
les mains se lavent dans les nuages impossibles
les pierres se perdent au fond de la mer
seules les peines surnagent
je ramasse les mots tombés dans les interstices du plancher en espérant en trouver un qui me console
Rozenn EVAIN
« À la lisière du rêve » Rozenn EVAIN
L’Île de Sein ( photos Eveline56 )
Je suis heureuse de vous présenter Rozenn EVAIN, artiste de grand talent qui a vécu son enfance et son adolescence à l’île de SEIN et à l’île Molène dans le Finistère.
Elle a toujours ressenti la nécessité d’une activité artistique, la peinture et surtout l’écriture, « les couleurs, les odeurs, les sensations, les rires et les peurs, la vie et la mort en traversées et métamorphoses », comme elle l’exprime si bien dans son art.
Sa poésie me bouleverse, l’âme bretonne est bien là, dans ses mots.
« Des jours, des nuits à oublier L’existence du silence«
Je vous souhaite une belle semaine automnale 🌦 Eveline56
photos Eveline56
En octobre 2012, paraît « Le bruit de fond de la mer » aux éditions Sac à Mots.
En décembre 2020, « L’île, des jours durant » aux éditions du Passavant.
Solitude des latitudes
Se glisse dans tes draps
Solitude
Ce soir te quittera
Solitude
Solitude
La nuit semble douce et magique
Ça ressemble aux Amériques
Ce qu'on lit quand on est enfant
Belliou-la-Fumée, Croc blanc
La nuit semble douce et tranquille
Mais tu trembles, que t'arrive-t-il ?
Solitude et feu qui s'éteint
Coup de feu dans le lointain
Solitude des latitudes
Se glisse dans tes draps
Solitude
Ce soir te quittera
Solitude des longitudes
Solitude
La nuit semble douce et tranquille
Ça ressemble à une ville
Dont on rêve quand on est enfant
Carthage et ses éléphants
La nuit semble douce et pourtant
Tu te réveilles de temps en temps
Solitude et feu qui s'éteint
Coup de feu dans le lointain
Te glisse entre les doigts
Solitude...Paroles et musique: Gérard Manset, 1989.
Solitude des latitudes (Remasterisé en 2016)
J’aimerais partager avec vous cette semaine une magnifique chanson « Solitude des latitudes » extraite de l’album de Gérard Manset paru en 1989 : Matrice. Cet artiste atypique, dans une démarche hors système, a écrit des textes pour les plus grands ( Bashung « , Julien Clerc etc ). En attendant son nouvel album » Le crabe aux pinces d’homme », voici « Solitude des latitudes » à écouter pour la poésie du texte, la magie de la voix, le rêve, les frissons.. »
La nuit semble douce et tranquille Mais tu trembles, que t’arrive-t-il ? »
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