Quand le vent souffle le bal Sur les landes armoricaines Et que sa mélodie s’emballe En orchestrant les pollens Tel un arc-en-ciel végétal Au parfum des sept couleurs La bruyère des bords de mer Mêlée aux cerisiers en fleurs C’est un air qui réverbère Les reflets de l’esprit rêveur
« Habiter poétiquement le monde » dit Arthur Teboul, c’est le message que j’aimerais partager avec vous cette semaine, laissons le lyrisme entrer dans notre vie.. Eveline56
Feu! Chatterton : Palais d’argile Date de parution mars 2021
Dis, quelle heure est-il ? Le jour me fend, pourtant je sens qu’il est en bout de course Ah, dis, quelle heure est-il ? Le jour me fend mais doucement Que trouveras-tu dans le jeu rebattu des cartes du matin? Un fou, une dame, un chien ou rien d’autre qu’un destin
le sens des choses se dérobe comme l’eau dans la main Laissons donc, laissons filer des yeux la raide loi souveraine Ni sable dans le vent, laissons couler
Le sens des choses nous échappe comme l’eau dans la main Laissons venir, retrouvons la nature des choses Qu’on appelait par leur nom secret parfois Souviens-toi des métamorphoses qu’on vivait autrefois
Laisse, laisse-toi porter Fais comme le sable et le vent Retrouve la vérité nue Et tous les éléments
Laisse, laisse-toi porter Sois comme le sable et le vent Retrouve la vérité nue Et tous les éléments
Alors je m’abandonne aux signes insensés de la ville De la ville sinueuse Je deviens loup des métamorphoses, le sable et la rose Tout pantelant Mais j’suis pas fou pour un sou Non, j’suis pas fou pour un sou
J’t’emmène danser sur la ligne de l’horizon Ouais, j’t’emmène valser sur la ligne de l’horizon Puis j’t’envois promener, y a rien à faire à Paris Mais j’suis pas fou pour un sou Non, j’suis pas saoul pour un fou
J’rends juste à l’espèce, la monnaie de sa pièce J’me promène, j’te l’promets, j’me balade en palabres En mots d’homo sapiens malade J’me promène, j’te l’promets, j’fais pas l’aumône J’rends juste à l’espèce, la monnaie de sa pièce
Photos Eveline56 (soir du19/07/ 2022 )
Laisse, laisse-toi porter Fais comme le sable et le vent Retrouve la vérité nue Et tous les éléments
LAISSE LAISSE TOI PORTER FAIS COMME LE SABLE ET LE VENT RETROUVE LA VÉRITÉ NUE DE TOUS LES ÉLÉMENTS
Cette semaine, j’aimerais partager avec vous mon coup de coeur musical.
il s’appelle Oete (à prononcer Eut) et sa chanson: « la tête pleine ». Ce jeune chanteur de 23 ans , né à Beauvais, s’évade très jeune de l’ennui par sa créativité. “Je voulais faire de la scène à tout prix, donc ça a débuté par le théâtre, puis par le cirque après, et la danse …” Oete a décidé d’abandonner le « P » de Poète. Belle idée pour se faire un nom dans le monde musical.L’univers d’Oete s’exprime aussi par le vêtement et là je pense à David Bowie pour la créativité. Il incarne pour moi le renouveau de la variété française avec sa voix si singulière. “J’ai envie de montrer qu’on peut faire de la très bonne variété comme Christophe, Bashung… Je suis bien sur sensible à ses références car ces artistes me manquent beaucoup. Oete nous dit « faire danser la tristesse »! C’est très réussi et je suis heureuse de voir la relève de ces grands artistes arrivée . La sortie de son premier album, enregistré dans le studio de Daniel Darc est prévu pour Septembre 2022. Eveline56
“C’est la chanson que j’aimais dès le départ. Depuis petit, je savais que c’était la musique qui m’habitait. Mais ça me paraissait trop grand et impossible”. Oete
Corps contre corps entrelacés De tout, de toi, de nous, de moi et Corps contre corps encore lacés L’hiver sans froid, l’hier en joie meurt
Que restera-t-il quand tout sera fébrile? Que restera-t-il de nous? Que restera-t-il des âmes en péril? Que restera-t-il de nous?
Car j’ai la tête pleine, pleine de toi Faudrait que tu reviennes, reviennes à moi Car j’ai la tête pleine, pleine de toi Faudrait que tu reviennes, reviennes à moi
Peau contre peau, ils ne font que glisser Peur à l’erreur de te blesser Fauter des faux sans dévoiler Mais les éloges restent bien cachées Quand les fleurs de l’adresse te caressent et que je songe enfin Tes prouesses, tes promesses j’en ai que faire, en vain Je délaisse mes faiblesses dès que je croise ta main
Car j’ai la tête pleine, pleine de toi Faudrait que tu reviennes, reviennes à moi Car j’ai la tête pleine, pleine de toi Faudrait que tu reviennes, reviennes à moi
Car j’ai la tête pleine, pleine de toi Faudrait que tu reviennes, reviennes à moi Car j’ai la tête pleine, pleine de toi Il faut que tu reviennes, reviennes à moi
Que restera-t-il quand tout sera fébrile? Que restera-t-il de nous?
Oete fera prochainement les premières parties de Fishbach, Feu ! Chatterton ou encore Julien Doré. 💛💛💛💛💛
« Nul faucon / nulle prairie / nul nuage // Seule la ronce / se souviendra de mon passage / elle qui a conservé de moi / une goutte de sang. » Christian Viguié
photo Eveline56
Pourquoi faut-il s’ingénier à devenir rhinocéros ou tigre fleuve sombre aussi puissant que le voyage aveugle d’un serpent ?
Pourquoi devenir torche ou feu murmure halluciné d’un ruisseau alors qu’il convient simplement de se perdre ou d’inventer un chemin afin de traverser la vie ?
Christian Viguié Ballade du vent et du roseau, La Table Ronde.
Christian Viguié, né en 1960 à Decazeville, est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages – recueils de poèmes, romans, nouvelles et pièces de théâtre. Il a reçu de nombreux prix.
Je vous souhaite le meilleur pour cette semaine ! BIZH
La fée qui rend les filles belles A bégayé devant ton berceau Le vent qui froisse les ombrelles N’a pas soufflé sur ton trousseau Mais l’amour qui rend les femmes belles Dans ton lit fera son nid
Laisse donc rentrer les moissons Ne pleure pas sur les saisons Rien ne sert de geindre et gémir Le bonheur finit par venir
Laisse bien ouverte ta maison Aux enfants et aux papillons Souris toujours aux vagabonds Et un beau jour viendra le bon
La fée des histoires cruelles A bégayé devant ton berceau Le vent qui froisse les ombrelles N’a pas soufflé sur ton trousseau Mais l’amour des histoires éternelles Dans ton lit fera son nid
(Étienne Roda-Gil /Julien Clerc) 1972
Warwick GOBLE (Illustrator)
Warwick Goble (22 novembre 1862 – 22 janvier 1943) était un illustrateur britannique de livres pour enfants.
j’aimerais partager avec vous cette semaine une chanson de 1972, écrite par un parolier « poète » que j’admire beaucoup, auteur de nombreuses chansons pour Julien Clerc. il s’agit d’Étienne Roda-Gil: « Moi je donne un ruisseau. Si derrière ça, tu as la mélodie et le grain de voix, tu fais un fleuve ». Disparu en 2004, les paroles oniriques de Roda-Gil manquent beaucoup à la chanson Française. Reste la musique de Julien.
Moments de douceur, charme désuet d’un temps pas si lointain qui tombe dans l’oubli, mémoire de mes aïeux.. c’est ce bonheur simple que je souhaite partager avec vous cette semaine !
Edouard Doigneau, peintre Français (1865-1954 ) aimait croquer ces scènes pittoresques de Bretagne ! Belle semaine à tous, bises bretonnes 💙 Eveline56
« Jument et son poulain »
« Jument et son poulain »
« Port de Concarneau pêcheurs« « Pardon breton »« cueillette de pommes »« La ronde des petites bigoudènes« « Jeune bretonne assise sur l’herbe »« Ramassage du goémon »
« le cirque à Plouharnel«
Edouard Doigneau
LES MARINS
Les vieux de chez moi ont des îles dans les yeux Leurs mains crevassées par les chasses marines Et les veines éclatées de leurs pupilles bleues Portent les songes des frêles brigantines
On s’en prend des trucs dans la vie Des tristesses et des gens qui partent Souvent, ça cloche, ça dérape, ça fait mal.
On résiste on fait ce qu’on peut On se serre on se carapace Il nous faudrait un lieu pour se retrouver Avec celles et ceux qu’on a aimés Ce serait autre part que la nuit et les rêves Un vrai lieu.
On ne veut pas s’extraire des malheurs du monde S’isoler et se mettre à part On pleure mais on est là On est dedans On se bagarre On se donne les moyens Coup pour coup autant qu’on peut.
On a nos corps qui bougent et nos mots qui résonnent.
On est en armes.
Sylvain Pattieu
En armes ! Ed. L’iconopop, 80 p., 13 €
Quand les mythes éclairent les violences d’aujourd’hui Héraclès, Ulysse ou Caïn : tous illustrent à leur façon la violence. En empruntant aux histoires universelles des mythes, Sylvain Pattieu tend un miroir à la brutalité de notre monde et la met à distance, en montrant qu’elle est un invariant de l’histoire humaine.
La poésie est une réponse et peut-être la plus belle des armes.
« J’aimerais partager avec vous cette sublime chanson de Stephan Eicher « Autour De Ton Cou« . Les mots de Philippe Djian nous livrent la douleur de cette période que nous vivons, si sombre et mélancolique. Irrespirable! La musique et la voix d’Eicher nous envoûtent une fois de plus. « Ce mini-album disponible en version digital, l’artiste l’a imaginé au printemps 2021, quand la planète vivait au ralenti et que l’isolement devenait une figure imposée. »
C’est pas moi qui serre Autour de ton cou C’est dans l’atmosphère C’est bien fait pour nous
Si nous manquons d’air Si nous devenons fou Jetons-nous des pierres Éclaboussons-nous
« Pour ses fans, et les autres, entendre sa musique maintenant sera comme remonter à la surface pour prendre une bouffée d’oxygène. « C’est pas moi qui serre autour de ton cou/C’est dans l’atmosphère/C’est bien fait pour nous« , entend-on dans le morceau titre. Un texte, encore une fois couché sur le papier par l’écrivain Philippe Djian après ses conversations avec le chanteur, qui sonne comme un écho aux crises, qu’elles soient sanitaire ou militaire avec l’invasion russe en Ukraine. » franceinfo Culture
Stephan Eicher diffuse ses nouveaux titres exclusivement sur Internet
L’artwork de l’EP « Autour de ton cou » est une œuvre de Sophie Calle.
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